mardi 14 février 2017

14 février 2017

Davantage que les mots que nous utilisons pour dire ce qui ne saute pas aux yeux, c'est la façon de le dire qui importe pour celui qui qui est véritablement à l'écoute. L'écoute ici, devient un ensemble de perception dépassant largement le cadre de l'oreille...
Quant à nos amis, préjuger d'un possible équilibre demande au préalable de prendre en comptes ce déséquilibre permanent qui seul permet une quelconque évolution.
L'incessante activité, l'instable déséquilibre et le permanent désordre des colonnes ajouté à la perspective d'une chute offre à Platon l'occasion de déplacer le centre de ses pensées. Les habitudes mentales ne sont pas faciles à rompre de l'intérieur. *

Le vague sentiment d'impuissance que nous ressentons en pareilles situations ne devrait pas nous dissimuler l'énorme confiance, pour ne pas dire la foi,  que l'on nous demande d'avoir en ce que nous appelons l'humanité, n'est autre que la justification sophistiquée de l’établissement d'un pouvoir absolu, celui de l'espèce humaine... et que rien ne devrait nous empêcher de la mettre en question... 




– Ce qui nous fait, ces colonnes comme nos-mêmes, est un simple croyance... 
– Laquelle?
– Sans le savoir, et, en quelque sorte, ça c'est réjouissant, nous croyons tous plus ou moins à l'infini de chaque instant... – Mais alors que devient ce que l'on appelle l'équilibre?
Au mieux, il ne serait alors plus qu'une sorte d'état où l'immobilité serait entièrement constituée d'une suite presque ininterrompue de gestes presque imperceptibles, quasi automatiques et d'acrobaties invisibles. 
En tenant ce discours, ne craignez-vous pas de vous mettre à dos celui qui vous nourrit, vous élève, vous... constitue et à qui vous devez obéissance?


* À la lumière de ce que nous savons
Zia Haider Rahman 


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