vendredi 7 mars 2008

Rappel

Résumé:
Marcel est de retour. Sacripant aussi, est de retour auprès de Marcel. Il lui rapporte des nouvelles qu'il n'arrive pas à exprimer. Il se perd, soit dans les détails, soit dans les émotions que ces nouvelles suscitent en lui.
Pour rappel, Marcel, il y a longtemps déjà, alors qu'il étudiait un document qui ne présentait au premier coup d'œil, aucun élément de nature à le surprendre, fut surpris de constater que:

"Par le plus grand des hasards, dans un société qui ne fait plus guère de place pour ce genre de manifestation, alors même que l'employé en charge de ces affaires délicates, allait apposer le tampon "classé" qui mettrait un terme à ses propres souffrances ainsi qu'à celles des ses collègues du comité éthique pour la raison initiale et le bon sens extatique, il se produisit un fait des plus inattendu et fort redouté : une apparition. Elle fut tout naturellement d'abord considérée comme douteuse.
- C'est le résultat d'une tache d'encre, au mieux une chiure de mouche mal interprétée !"*




* selon message du 28.7.07

"C'est avec de grandes précautions que Marcel, l'ébullition de l'esprit à peine contenue, ouvre le grand livre. Celui grâce à qui, pense-t'il, l'ensemble des diverses communautés du monde pensant retrouvera un sens : celui de l'unité de toutes choses."


Le haut fonctionnaire en charge de ces affaires délicates, c'était lui, Marcel. Il était alors parti sans que personne ne fut tenu au courant de ses découvertes.


- "La meilleur chose que vous puissiez faire pour quelqu'un ne se limite pas à partager avec lui vos richesses, mais à lui faire découvrir les siennes"!

Cette sentence, comme il est souvent d'usage, lui permit de se sentir plus libre et de laisser libre cours certains de ses instincts dont le moins que l'on puisse dire est qu'ils n'étaient pas de la plus haute "impulsion génétique", mais plutôt l'expression d'une sorte de "recharge libidinale agissant comme sublimation sexuelle".

Marcel:
- Je sais ce que je suis , mais je ne sais pas ce que demain je devrais être et plus encore ce que je serais...


Marcel se sent envahir par un lourd brouillard et de sombres pensées:
- Je ne suis pas là où je pense être et pourtant je suis là.

Marcel, en situation précaire, ne peut que fermer les yeux. Il entend la voix redoutable de la"Raison". Elle a choisi son moment, il est forcé d'entendre. En un instant le gouffre s'ouvre à nouveau, ne lui laissant guère de choix: regarder vers le haut et continuer son voyage qui le mène dans les hauteurs d'Utopia, la cité rouge.
Peu à peu, pendant que Marcel voyait prendre forme ce qu'il avait toujours désiré: cette lente et progressive évolution vers l'âne parfait, il perdait contact avec ceux qui se disaient ses semblables et qui pourtant doutaient de la réalité qu'il avait rencontré et aussi, pour un instant, tenu entre ses mains... Le monde, son monde, dont il peine à mesurer la grandeur, lui semble vide. Et pourtant, il le sent, une menace se cache dans ce vide même.

"La logique des mots, la logique des choses et la logique des pensées sont différentes - et donc elles ne recourent pas aux mêmes catégories - mais ces différences sont mal supportées par le penser, qui aspire à l'idéal d'une logique unique...
... Cette utopique logique universelle permettrait de tout qualifier et de tout classer dans un même système. Elle présuppose - à tort - l'existence d'un moi cohérent et unifié ; ce qui est démenti par l'observation..."*


* Le penser, Du Moi-peau au Moi-pensant, Didier Anzieu

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