mercredi 20 janvier 2016

20 janvier (18)

Divine providence
Épisode 18

Le Gueux rien n'y peut...

Walid Neill




Rapport du jour qui fait suite au treizième

Pourtant je m'en accommodais fort bien et tout eut été pour le mieux s'il n'y avait ces brusques montées de vagues rougeâtres qui envahissaient et troublaient l'image, m'empêchant d'en saisir le sens. Je me retrouvais plongé dans mes pensées. Comme un héros de polar, dont la trame lui échappe, par définition.
"Mais pouvait-il définir une pensée de cette sorte de brouillard confus fait de mots dépourvus de sens et d'images indéfinissables qui parfois lui traversaient la coucourde? Il lui semblait que sa tête était advenue comme quand tu regardes la télévision et que l'écran est traversé d'une traînée sableuse, en zigzag, une espèce de fastidieuse, nébuleuse interférence qui t'empêche de voir avec clarté ce que tu es en train de mater et en même temps te suggère une vision pâlie d'une autre émission contemporaine et tu te retrouves obligé de besogner sur les commandes et les boutons pour comprendre la cause du dérangement et le faire disparaître. Et tout à coup, notre héros ne sut plus où il s'atrouvait, il ne reconnut plus le paysage habituel de la route"...*


*"La patience de l'araignée"
Andrea Camilleri

Fleuve Noir

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