dimanche 10 janvier 2016

10 janvier (8)

Divine providence
Épisode 8

"... car la série de nœuds était si compacte que

ni la réflexion ni la vue ne permettaient de saisir
d'où partait cet entrelacement et où il se dérobait."

 Quinte-Curce
Histoires, IV



Un monde rouge et brûlant où flottent des nuages rosés à l'odeur prenante : âcre et sucrée. À ce stade pourtant, le malade a froid. Souffrant d'évacuations abondantes et de toutes sortes, qui prennent bientôt un caractère suspect, deviennent blanches comme de l'eau de riz et inodores. Il perd la notion du temps et se laisse porter par son imagination. La conséquence de cette perte de sucs est la soif ardente et une perte sévère de poids, qui associé à la disparition du pouls, la faiblesse de la voix et les crampes douloureuses dans le système musculaire, en particulier dans les mollets, le font se laisser porter par la moindre brise. Il s'envole littéralement.
Rapport du quatrième jour :
- J'avais basculé dans le vide. Cependant contrairement à ce que j'imaginais, je ne tombais pas à pic. Je flottais. De longs fils nuageux m'entraînaient dans leurs sillages odorants. J'avais l'impression de retomber en enfance. La véritable odeur de ces nuages était une odeur de barbe-à-papa.
Je sentais vaguement, malgré mon indolence, un regard qui pesait sur moi.

Aucun commentaire: