mardi 16 février 2016

16 février (45)

Divine providence
 Épisode 45



Il régnait dans ces profondeurs bleutées, une clarté à la fois douce et tranchante dans laquelle des masses de brumes inégales, tantôt brillantes, tantôt mattes, se mouvaient et se mélangeaient en un maelström imposant mais cependant discret. Tant que l'image était floue le regard était libre et se promenait d'une entité à une autre en ayant l'impression que tout participait de tout. Mais sitôt l'image devenue nette, il devenait difficile d'échapper à son emprise. Le corps entier était happé sans qu'il fut possible d'en réchapper. C'est ainsi que j'entrais sans résistance dans une de ces entités en forme de rideau de théâtre que j'avais vu apparaître. Des entités venues du néant, et qui avaient grandi démesurément, simplement nourries de mon regard. Au début ce n'étaient que de petites montagnes rouges assemblées en une figure circulaire. Peu à peu l'espace se contactait, les montagnes semblaient grandir et peu à peu je fus enfermé au milieu d'un cirque de montagnes infranchissable. Au centre de ce cirque surgissaient à nouveau de petits monticules rouges...


Au centre de ce cirque surgissaient à nouveau de petits monticules rouges qui, à leurs tours, se mirent à grandir... Leurs surfaces plissée attirait irrésistiblement la caresse de mes mains. Je fus surpris de constater que la roche n'en était pas et que ce que mes mains rencontrèrent était un tissu épais, moelleux et velouté. De plus ces immenses rideaux dégageaient un parfum si enivrant qu'il était difficile de ne pas céder à la tentation de les ouvrir. Ce que je ne pus m'empêcher de faire. La lumière qui jaillit alors acheva de m'aveugler...

La très véridique histoire du colonel Ortho
Aux éditions "Parturient montes"

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