lundi 18 décembre 2006

La très véridique histoire du colonel Ortho (104)


En trois secondes je rejetais ce qu'il me semblait avoir mis une éternité à avaler. La satisfaction fut de courte durée. La flamme que j'avalais alors montrait trop clairement que j'étais mort. Ce feu qui me consommait ne pouvait appartenir qu'à Hadès. J'écartais les flammes et retenais mon souffle, tout prêt a découvrir Minos...
... Lentement je remis ma tête sur mes épaules. Ce n'était qu'une égratignure de rien du tout. Mais la vue du sang avait fait son effet. Je redescendis sur terre et retrouvais la mémoire en même temps que la flèche. Elle était plantée dans le sol et non au travers de ma gorge.

La très véridique histoire du colonel Ortho
Aux éditions "Il n'y a qu'une vie c'est donc qu'elle est parfaite."*

* Paul Eluard

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