jeudi 21 décembre 2006

La très véridique histoire du colonel Ortho (125)


J'hésitais fortement. Il me paraissait complètement déplacé d'utiliser le terme de mourir ou de mort à son égard. J'avais peur de me comporter comme un enfant. Comme je me posais ces questions, et, dans le même temps, je réfléchissais à réparer la déchirure de son bras ainsi que celle qui mettait son coeur à nu, son bras bougea. Un imperceptible mouvement que je mis sous l'influence du fait que je la manipulais. Le fait se renouvela. Je n'arrivais pas à me débarrasser d'un sentiment étrange et troublant. La raison me disait qu'elle ne pouvait bouger et pourtant je voyais sa main se tendre vers moi plus que le mouvement que je faisais ne pouvait provoquer.

La très véridique histoire du colonel Ortho
Aux éditions "Dans les périodes dites heureuses, seules les réponses semblent vivantes."*

* Maurice Blanchot

Aucun commentaire: