vendredi 29 décembre 2006

La très véridique histoire du colonel Ortho (203)


Au vu de la vague qui se préparait, nous tînmes conseil. Étaient-ce les premières effluves du capiteux parfum ou celles de notre feu ? Nous nous mîmes à discuter joyeusement au lieu d'agir... J'appris alors que la princesse appartenait à un homme très puissant à plus d'un titre, excepté un. Cet homme possédait la plupart des îles sur lesquelles nous avions transité, ce qui, déjà constituait une offense suffisante pour mériter la mort. Mais de plus nous avions enlevé sa promise. Une enfant de quinze ans qu'il avait enlevée et promise au destin suprême de lui fournir une descendance. Elle n'était pas seule dans cette situation. Une douzaine de ses semblables, toutes vierges venues des quatre coins du monde se trouvaient rassemblées sur l'île où il semblait que certaines d'entre elles aient été séduites. Je tremblais à l'énoncé de tous ces faits qui étaient loin de former, dans ma tête, un ensemble cohérent. Mais le feu s'étant éteint, je reprenais mes esprits : je comprendrais plus tard, il faudra partir à nouveau.

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