mardi 22 septembre 2009


Comme un faucon aux longues ailes qu'on porte sur le poing, lorsqu'il est tout d'abord lancé et que, pour son plaisir, il décrit de nombreux circuits dans l'air, et continue à s'élever toujours plus haut jusqu'à ce qu'il ait atteint toute son altitude , et que pour finir lorsque la proie est levée, il descend comme l'éclair et fond brutalement sur elle : de même ferai-je, étant à présent enfin parvenu à ces vastes champs de l'air dans lesquels je vais pouvoir aller à mon gré et en toute liberté, errer quelque temps pour ma récréation, me promener dans le monde entier, me hausser jusqu'à ces orbes éthérés et ces sphères célestes, avant de redescendre enfin et retrouver les éléments que j'avais laissés.

Digression sur l'air, Robert burton

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