lundi 5 septembre 2016

5 septembre 2016




– Je me trompais, disait Thomas. À peine avais-je ouvert les yeux que je dus me rendre à l’évidence, malgré les brumes et le vide blafard dans lesquels je flottais, j’étais encore sur la branche. et la raison en était fort simple. Adâne avait enroulé sa longue queue autour de moi et s’en était servi pour m’immobiliser. Bien loin d'une renaissance morale autant que physique, je me sentais prisonnier d'une histoire qui était bien loin de m’appartenir mais à laquelle, incontestablement, j'appartenais.

– Nous sommes quitte, maintenant, me dit calmement mon sauveur.
Désormais, j'aurais à le regarder différemment... L’adaptation dont il avait su faire preuve ne lui avait pas été profitable pour lui seul. Et cela ne s’est pas arrêté là. Il m’explique avec simplicité que si je devais faire le grand saut cela ne pouvait se faire dans la précipitation, mais dans la maîtrise parfaite de ses actes et en acceptant par avance tous changements possibles qui immanquablement allaient se produire. Ceci étant les risques d’une disparition n’en étaient pas moins présents. C’était dans l’acceptation de ces risques que résidait ce que j’appelais « la vérité ». Concept que pour sa sa part Adâne, non seulement ne comprenait pas, mais qu’il rejetait sans effort. « Comme l’eau sur les plumes du canard » disait-il en souriant

Aucun commentaire: