vendredi 18 novembre 2016

Une parfaite attention




Au contact de Socrate, que ce soit en plein jour ou à minuit, la vie intérieure de Platon, même fragmentaire, prend une ampleur insoupçonnable.


– Rien de ce que tous les hommes ont pu penser et surtout dire dans l'histoire à laquelle ils ne manquent jamais d'accorder une majuscule, n'a jamais réussi à en empêcher le déroulement dans ce qu'il faut bien appeler un chaos d'une monstruosité à peine réduite par de petits éclairs qu'ils nomment civilisation et qui n'a, si j'y réfléchis sans préjugé, pas plus de sens que le moindre phénomène naturel que l'on observerait avec une parfaite attention.

Cependant, il faut bien que cela soit précisé avec honnêteté, un combat douloureux a pris naissance en lui-même...

– Comment, maintenant que je l'ai, en quelque sorte "agressé", vais-je pouvoir encore profiter des largesses de mon maître? 

Mais le soupçon est encore bien plus grand que les mots naissants dans le jeune esprit de Platon. Les mots affluent sans qu'il en saisisse le sens profond.

– Se pourrait-il qu'il ait tout fait pour que de moi-même j'aie donné, non par désir impérieux mais peut-être par ignorance, naissance à un "monstre"?

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