mercredi 23 novembre 2016

23 novembre 2016

Où il était question des mots d'un maître de l'Illusion:
... à moins qu'il n'appelle éloquent celui qui ne fait que refléter la vérité.




Sybille, encore mal réveillée:
 – Si c'est là ce que prétend ce soi-disant Maître, j'avoue que je suis un peu surprise. Et si je comprend l'intention,  la manière est insupportable... D'autant qu'on me les rapporte à la manière d'un petit chien... Ce qui fit sursauter légèrement Platon qui ne perdait pas un seul morceau de ce dialogue à l'architecture un peu lourde et vaguement instable.

Sybille, bien réveillée maintenant, légèrement rougissante même, est fort surprise. 
– Car, encore une fois, ils n'a pas dit un seul mot de vrai; et vous allez apprendre de moi la vérité toute nue, Socrate mon bien-aimé, tu as eu l'intelligence de me bien comprendre, non point, par Jupiter, dans un discours orné de sentences brillantes et de termes choisis, comme sont les discours de mes adorateurs, mais dans un langage simple et spontané; car j'ai cette confiance que je dis la vérité, et aucun de vous ne devrait s'attendre à autre chose de moi. Il ne me semblerait pas convenable de venir devant vous, nue comme un nouveau-né, sans avoir de quoi vous contenter. C'est pourquoi la seule grâce que je vous demande, c'est que lorsque dans mes transes à venir j'emploierai les termes et les manières les plus ordinaires dont j'ai accoutumé de me servir, toutes les fois que je m'entretiendrais avec vous, il faudra que vous me preniez bien fort contre vous et que vous écoutiez à l'unisson de mon corps, le chant des oracles de telle manière que rien de ce que je ressens ne puisse vous échapper.

Aucun commentaire: