mercredi 6 décembre 2006

La très véridique histoire du colonel Ortho (62)


Sans que nous nous soyons concerté, nous nous sommes éloigné, chacun de notre côté. J'étais fatigué et un peu perdu. La lumière n'était plus assez présente pour me permettre de me projeter vers un ailleurs, une sortie ou une entrée. Seul me parvenait les oscillations périclitante de la luciole. D'où venait-elle ? Par où était-elle entrée ?
- Tout à notre fol espoir de possession, nous ne sous sommes pas posé la question...
Perdu dans mes pensées, je ne m'étais pas aperçu que je parlais à haute voix.
- ...C'est parce qu'elle va disparaître que nous nous interrogeons...
Une voix qu'il me semblait connaître murmurait dans mon dos.
- "La lime aiguise ses dents sur la scie mordante"*...
Je frissonnais. Quelqu'un était appuyé contre moi, son dos contre mon dos.

La très véridique histoire du colonel Ortho
Éditions "Labor improdus omnia vincit "

*Virgile, Géorgiques

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