dimanche 1 janvier 2017

1er janvier 2016

En ce temps-là, sur le chemin des jours et des nuits...

En ces temps-là, sur le chemin des jours et des nuits, nous étions déjà bien au-delà de ce futur qui, à ce moment-là, nous donnait la furtive impression d'être si lointain...
Si nous lisions avec ce que nous pensions être nos propres sensations, le plus souvent, elles se confondaient avec celles de l'auteur, ou du moins avec celles qu'il invente ou construit avec les images de ses mots. À bien y réfléchir, elles pourraient ne pas être les siennes, ou celles de ses personnages, et, simplement, être celles du lecteur, les vôtres, les miennes. Ces idées, tout comme les voix qui les portent, il les entend ou peut-être les imagine comme des alliances, qu'il aurait en tête de susciter. Comment ces idées ou ces voix passent d'une tête à une autre? Voilà bien une question digne d’être posée par un enfant. Par un de ces enfants qui, en un instant s'allient, jouent, s'affrontent et croient à ce jeu qui se joue du temps comme ces objets qui passent de mains en mains, de têtes en têtes, sans arrêt jusqu'à maintenant. Pas à pas... jusqu'ici... Juste ici, au delà des images qui s'offrent aux regards. Du haut du ciel jusqu'à terre, les fils sont retombés. Une infime et infinie  présence en laquelle le trouble, au coeur des choses, comme un miroir s'est installé. La roue tourne. Le sablier se retourne. L'inversion du temps et de l'espace peut opérer. Le haut est devenu le bas. L'homme aux habits rapiécés et aux liens déliés, autrefois mendiant, sans cesser de sourire  marche sur les mains, salue et honore Danaé en déversant une pluie que Zeus lui-même ne saurait dédaigner. L'opéra qui se déroule et se raconte alors appartient à chacun.

 Dans ce même temps-là, sur le chemin des jours et des nuits...

Mailleurs voeux pour l'année 2017
Daniel Will 

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