jeudi 26 janvier 2017

26 janvier 2017

"Si vous aviez accompagné le capitaine Achab dans sa cabine, après le grain qui s’était levé dans la nuit suivant l’approbation sauvage de son projet par son équipage, vous l’eussiez vu se diriger vers un coffre dans l’étambot, en sortir un grand rouleau froissé de vieilles cartes marines jaunies et les étaler devant lui sur sa table vissée. Puis, s’asseyant, il se mit à étudier avec attention leurs différentes lignes et hachures et à tracer d’un crayon lent et sûr de nouvelles routes dans des zones encore vierges. Parfois il consultait de vieux livres de bord empilés près de lui, où étaient notés les lieux et les saisons, ceux où divers navires avaient, lors de divers voyages, vu ou capturé des cachalots."*




Platon, pas plus qu'hier, ne sait où il est.
– Rien n'est moins sûr, mais au moins je sais que j'y suis. Il n'est point de chemin qui ne puisse se perdre à l'ombre d'une carte... et la réalité peut se montrer facétieuse...



* Moby Dick,  Herman Melville

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