samedi 31 décembre 2016

De tous temps

... cela eut pu se produire plus de mille fois en un seul instant, juste le temps de le dire...
en réalité,  cela s'est produit plus d'une fois...
et se produit encore...




En repensant, bien des années plus tard, à cette rencontre, Platon ne peut s'empêcher de penser à ses origines. À tout ce cheminement qui l'a amené à cet instant si semblable à tous les autres, unique cependant et qui, l'instant d'après va rejoindre tous les autres pour former ce que nous avons l'habitude de considérer comme un tout... Il commence à mettre en place un certain nombre de questionnements qui le fait ressembler à ce qu'il craignait jusqu'alors et qui ne lui avait amené que des ennuis. Du moins c'est ce qu'il pensait.

– Que ne suis-je resté ce petit chien, qui n'était pas grand-chose et que mon maître caressait avec bonté pourvu qu'il restât à ses pieds...

– Rien ne permet de l'affirmer, mais la sensation du temps qui "passe" est quand même une "chose" étrange... et le mot "chose" prend tout son sens et toute son absurdité quand on y réfléchit. Rien n'est plus éloigné de la notion de temps que le mot chose. Le temps peut-il se prendre, comme dans les expressions "prendre son temps", "perdre son temps" où l'on voit que non seulement on pourrait "prendre" le temps, mais aussi on pourrait le faire sien, le posséder ou le perdre! Qu'il y a un temps "bien à soi" et un autre qui est "leur temps" quand on le leur fait perdre.

"De tous temps" ressemble à un infini morcelé  dont la somme dépasserait largement les parties si toutefois il pouvait, d'une manière ou d'une autre être envisagé...

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