lundi 5 juin 2017

Sous l'angle de la merveille

"Printemps tu venais de rendre aux prés l'émail des fleurs, et la verdure à la forêts, tu renaissais pour parer la nature, et l'aube du matin  semblait promettre un jour délicieux: une douce langueur captivait tous mes sens...
 La nuit s'était passée sans que le sommeil eut fermé ma paupière. La fatigue d'une agitation si longue, que l'approche de l'aurore répand sur la terre, firent enfin couler le repos dans mes veines. O Jupiter!  Quel nom donnerai-je au songe que tu m'envoyas alors? Et de quel présage doit-il être pour moi?" *


Dans un premier temps... par un beau matin du mois de juin, Platon est assis sur la barrière du pont sur lequel il voyage. Celui-ci présente toutes les caractéristiques d'un... pont. Sa mission ou du moins son usage est de relier. Ce qui est plus mystérieux est le fait que de ce pont personne ne pourrait dire où il va et surtout pas d'où il vient.



Et dans un second temps, quiconque y resterait assez longtemps y verrait de drôles de choses. C'est précisément ce qui arrive à Platon l'Ancien. La grande différence de point de vue entre lui et son père se trouve pleinement dans la différence de temps qui les sépare. Non pas l'âge qu'ils ont, mais l'âge dans lequel ils vivent. L'un vient du passé et ne se préoccupe que de son avenir, y incluant le monde, et l'autre ne fait que passer et ne se préoccupe que de l'instant présent...




Inutile de penser comme un alchimiste pour penser ce qui se présente. Bien que l'on ne puisse nier l'imagination très active de Platon l'Ancien, ce n'est point sous cet angle que Platon voyage et ce n'est point non plus sous l'angle de la merveille... ou alors il faudrait envisager ce mot du point de vue de son origine.









* Le songe de Poliphile

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