jeudi 8 février 2024

Des mots…

 « Comment notre monde réagirait-il s'il devait entrer en contact avec des formes d'intelligence totalement étrangères à la planète Terre, impossibles à dominer, et même à comprendre? Certains parieront sans doute sur les capacités de la science à appréhender le phénomène à terme et augmenter notre savoir sur l'univers. D'autres pourraient voir là l'occasion d'accéder à une dimension d'un autre ordre, plus intime, de quelque manière interdite mais révélatrice du sens de la vie. Au final, ce qui était perçu comme un seuil possible vers l'inconnu peut aussi s'avérer infranchissable, et comme tel juste apte à nous renvoyer à nos faiblesses, nos vaines prétentions et nos éternelles interrogations. Enfin, il se pourrait que face à cette barrière qui lui est imposée, l'homme - nous, notre monde, la société - s'interdise tout simplement d'agir, qu'il soit préféré ne rien faire, que ce soit par peur, calcul ou superstition.»
 
 


Quelles que soient les raisons qui m’ont amené ici, je sais aujourd’hui que ce n’est pas pour elles que je m’en souviens. Je sais aussi qu’il ne s’agit point, au sens strict, de réalité… Mais la vérité n’est pas une chose mais seulement des mots… et les mots ne suffisent point pour la connaître… surtout que le petit peuple des ânes arboricoles ne communiquent point avec ces mots. Il m’est impossible de dire comment il se fait que j’aie, de mon point de vue, pu échanger avec eux, pas plus que je ne peux situer dans le temps l’époque à laquelle cela s’est passé. Aujourd’hui, après bien des années, en essayant encore une fois de traduire ce que je pense avoir compris, je me rends compte de l’impossibilité d’en extraire ne serait-ce que la moitié. Je connais aussi la «prépondérance de la représentation par rapport au mouvement du devenir réel…»*,  mais cette connaissance ne résistait pas aux mouvements internes d’une énergie incontrôlable. C’était comme si à chaque mot je me retrouvais comme sur un chemin qui bifurque en de multiples directions et sur chacune de ces possibilités je pouvais retrouver une part des sensations que j’ai ressenti avec eux mais avec une sorte de mélancolie qui me faisait penser à ce qui manque… et il en est ainsi à chaque fois que j’y pense…


* Contini


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