dimanche 16 décembre 2007

Joyeux éparpillement


Quand nous eûmes suffisamment marché et couru et que que notre tranquillité nous parut assurée pour un temps nous nous remîmes à parler. Il serait plus juste de dire qu'elles se remirent à parler. Je n'avais à ce moment-là pas voix au chapitre. Ce qui , il me faut l'avouer ne me déplaisait pas du tout, au contraire, mes pensées, libérées de l'obligation de paraître se mirent à s'éparpiller si joyeusement que j'en oubliais la situation dans laquelle nous nous trouvions. Il faut dire aussi que je me sentais aussi seul que quand je l'étais face à mes dossiers. Rosa et Sophia avaient cessé de se montrer comme des objets de désirs. Elles parlaient comme des hommes, langue à laquelle je ne m'étais encore point habitué.
Rosa dira plus tard à propos de cet instant :
- "En tant qu'gentilhomme désencagé, il n'mirait pas, colligé de s'emplumer aux pensées que quelqu'un d'vautre a acculé. C'tait un vrai pluviomètre cumulé. Rin de plus qu'mollissante populace impassibe à frégater. Le fait que le nous ne l'agilions pas régalait le tu en désassorti préfrittage. Bref, on nu dit un binheureux décranté à r'programmer".

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