mardi 25 décembre 2007

Nativité


On eut dit qu'elle s'endormait. La nuit tombait. Ses yeux fermés ne s'ouvrirent qu'un bref instant en direction de celle que je croyais être Rosa. Les deux hommes n'étaient qu'à quelques mètres de nous, et s'ils avaient déjà ouvert la porte, ils n'étaient pas encore sortis. Seule la faible lueur d'une étoile les guidait. Sophia était méconnaissable, son visage se tordait en tous sens, elle transpirait abondamment et se tournait en tous sens. Heureusement que je n'étais pas seul avec elle. J'étais comme paralysé, incapable même de penser. Sans montrer la moindre contrariété, elle prépara, dans le plus complet silence les tissus flamboyants de leurs drapeaux qu'elles avaient abandonnés. Sans que rien ne l'eut annoncé, au coeur de la nuit et de notre foyer, c'est dans ce lit rougeoyant qu'elles mirent au monde le plus beau de tous les enfants.

Aucun commentaire: