samedi 5 janvier 2008

Révérence


Tancrède mettant de l'ordre dans sa mémoire se rend compte de l'infinie diversité des images qui la compose.
- Jamais je ne croirais que cet enfant que vois aussi nettement que s'il était là, sous mes yeux, puisse être celui que j'ai été. Et pourtant tous les éléments qui la composent sont absolument conformes à ce qu'ils ont été. Qu'est-ce qui fait que cela puisse ne pas m'être familier ? Si la scène que je vois me restitue fidèlement la peur que je ressentait quand mon père faisait s'agenouiller cet être gigantesque répondant au nom bizarre de Terpsion. Si je dis qu'il répondait à son nom, ce n'est pas par commodité de langage, mais parce qu'il répondait bel et bien...
C'est à ce moment précis que retentissait la phrase habituelle :
- Vois mon fils, c'est ainsi que plus tard le monde t'obéira ! Et pour cela tu dois apprendre toi aussi à mettre un genou à terre.

Aucun commentaire: