mercredi 2 janvier 2008

Le Théétète


Toujours le même et pourtant toujours différent, Tancrède le sait fort bien :
- Je ne peux être aujourd'hui ce que j'étais hier...
et pourtant il ne peut s'empêcher de penser à Julius en qui il se reconnaît un peu et puis en cet enfant qui est né devant ses yeux dans le silence si complet qu'il se met à douter de cette forme de réalité.
- Il se peut que Julius, lui-même enfermé dans ce que j'imagine être le même silence, ne peut se douter de la réalité qui est la notre. D'ailleurs, je me demande ce qu'un enfant comme lui est capable d'imaginer.
Fascinante interrogation qui le mène au delà de sa propre histoire. Il essaie de retourner au début de son histoire, quand, bien caché derrière un rideau, il regardait avec émerveillement son père qui donnait leçon. Il ne s'étonnait pas du fait que fait que son père dialoguait avec sa monture. Depuis toujours il l'avait entendu faire ainsi.
- Viens-tu d’arriver de la campagne, Terpsion, ou y a-t-il longtemps que tu es de retour ? *

* Le Théétète, Platon

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