mardi 9 juin 2009

- "Il faudra vous y faire!" C'est vite dit! Si j'écoute vraiment ce qui est dit dans cette exclamation, je peine à discerner qui me parle. Ce n'est pas vous puisque vous n'employez pas la première personne du singulier.
- En effet, c'est singulier, mais vous ergotez un peu. Il nous arrive souvent d'employer ce type de paravent plein de sagesse pour ne pas toujours se mettre en avant. Il n'y a pas là de quoi fouetter un chat...
- Je ne crois pas qu'il s'agisse de cela. Au passage, je me permet de vous signaler que vous venez de placer une autre locution à propos de laquelle il vaudrait la peine prendre un peu de temps pour essayer d'y voir un peu plus clair. Quant à la soi-disant sagesse du peuple... Mais revenons à nos moutons... c'est le cas de le dire... décidément le vide ne nous convient guère.. Revenons à ce que nous disions à propos du fait apparemment humble et modeste de s'appuyer, ou de se retirer derrière une opinion à laquelle nous accordons du crédit par le fait même qu'elle a acquis venue du fond des âges, une autorité incontestable. En fait, il pourrait s'agir presque du contraire. En s'appuyant sur un ensemble indéfini, indéfinissable, nous augmentons notre propre valeur et ainsi nous nous accordons un poids infiniment plus grand qui fait que notre opinion, si futile et floue, en tous cas équivoque au départ, est devenue une grande vérité puisque c'est l'idée du plus grand nombre. Si je poursuis mon raisonnement, cette opinion devenue plus grande fera de nous, par un effet "si logique", quelqu'un de plus grand. En un instant celui qui croit être modeste se décerne sans broncher un orgueil sans mesure.
- Je vois que apprivoisez de mieux en mieux le vide qui nous entoure...
- ... et votre langue n'a rien perdu de sa prestance... quand au vide, je vous l'avoue, j'éprouve pour lui une sympathie que je ne soupçonnais pas, et ce, bien que j'aie de sérieux doute quant à sa véritable présence...

Aucun commentaire: