jeudi 4 juin 2009


- Restez calme et tâchons de les apprivoiser. Avec des gestes lents mais fermes, une grande attention, laissons les s'approcher. N'ayez pas peur, n'oubliez pas ce qu'elles sont. Je vous le répète ce ne sont que des idées. Fermez les yeux et vous ne les verrez plus!
- Là, vous dépassez les bornes. Je ne suis guère rassuré et même plutôt paniqué mais il se trouve que cet état est aussi provoqué par le bonimenteur et ce qu'il tente de me faire croire. "Adhérez à mes idées et elles vous transporterons là où vous rêvez d'aller..." Que ces caresses flattent gentiment mon âme éblouie et me mène à changer d'état:
"Fermez les yeux..." et je me retrouve au fond de l'abîme.
- Ne faites pas le sot et cessez de vous agiter. De toute manière le fond de l'abîme, comme vous l'appelez, vous le connaissez bien!
- C'est mon milieu, je le sais, vous me l'avez déjà dit!


- Vous me forcez à des redites perpétuelles quoique inévitables, concentrez-vous, celle qui nous intéresse aujourd'hui est verte.
- Vous êtes d'une impudence considérable et certainement incurable, mais pourquoi mettez-vous un pied sur cette idée qui n'est pas ce que vous venez d'énoncer si doctement? Et pourquoi notre élue serait-elle verte?
- Qu'importe si cela n'est pas poli, toutes les idées sont bonnes à prendre et la moindre des vertus nous oblige à faire distinction, mais il n'est pas interdit de prendre appui sur elles, aussi contestables, inadaptées ou vulgaires qu'elles puissent être. Ce qu'il ne faut perdre de vue et de l'ouïe est qu'elles ne mènent pas toutes là où nous voulons aller.
- Où allons-nous?
- Ce n'est pas le moment de parler, pour vous servir, concentrez-vous, nous allons partir...
- Comment saurais-je qu'il faut s'engager et pourquoi tenir secret quelque chose que personne ne peut entendre?
- Je vous le dirai le moment venu et puis ce n'est pas un secret, vous le savez bien.

- Et si je ne suis pas prêt?

- Vos instances sont ridicules et cela pourrait signifier la fin de votre voyage.

- De toutes façons, je n'y vois presque plus rien et je dois vous dire que vous avez l'art d'embrouiller les choses. Dites-moi de façon simple ce que je dois faire pour comprendre.
- Je ne puis vous forcer à vouloir, mais il suffit que de libre façon vous le vouliez!

Aucun commentaire: