mardi 17 février 2015

Ce qui, dans l'oreille

 À quoi, si ce n’est à une substance électrique,
peut-on attribuer la magie avec laquelle la volonté
s’intronise si majestueusement dans le regard
pour foudroyer les obstacles
aux commandements du génie,
ou filtre, malgré nos hypocrisies,
au travers de l’enveloppe humaine.

Histoire intellectuelle
de Louis Lambert

Ce qui, dans l'oreille, agit comme un regard
ou inversement...
Auguste ne reste jamais sans rien faire et ce fut toujours le cas.
La traque de la vérité et de son opposé "consubstantielle", qui est l'erreur, est ce qui caractérise le mieux les écrits d'Auguste, alors secrétaire  du Très-Haut.
Dans une sorte de jeu de piste sophistiqué, obsessionnel et fraternel, où le sophisme prend une part conséquente, Auguste transformait en récit ce qui ne saurait se raconter.
– Je ne me  rendais comptes de rien puisque je ne rendais comptes qu'au Très-Haut qui lui rendait comptes aux dignitaires des propos consignés par mes soins...
Tous les écrits, bien que soigneusement rédigés, ne plaisaient pas. Il y avait en eux quelque chose d'indéfinissable qui dérangeait. Le mot est soigneusement choisi : dérangeait.
– Cher Auguste, le rangement, l'ordre, ne peut régner quand l'oreille se substitue au regard!
Combien de fois auguste eut-il à entendre cette remarque qui, il faut l'admettre, ne manquait point d'à-propos et constituait l'exemple même de ce qu'eut pu dire Auguste.

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