mercredi 4 février 2015

Tout ne peut être dit



Si le pouvoir souverain ne permet plus aucun oubli...
la rébellion ne sera plus très loin.

– Tenez votre langue Auguste. Tout ne peut être dit...
Cette phrase résonne dans la mémoire d'Auguste. L'homme reste un homme même si plus personne ne le reconnait comme tel, mais la lutte est journalière. La nature prend le dessus.


– De quelle nature voulez-vous parler, cher Auguste ?

– De la plus simple qui soit. Il n'est pas nécessaire de compliquer sans cesse les choses.
– Ce n'est point compliquer que d'essayer de comprendre... et pour ce faire il est nécessaire, au moins d'établir des nuances. Que ce soit à propos des opinions ou des apparences. Du mouvement des vagues ou ceux plus complexes encore, de ce que nous appelons, peut-être un peu pompeusement, nos âmes.
– Vous parlez pour vous. Certes, je le comprends. Mais qu'en est-il des âmes simples. Je veux parler du "commun des mortels", de ceux pour qui les circonvolutions du cerveau prennent forme de miroir qui réfléchit les circonvolutions internes de leurs intestins. Il n'est point difficile d'imaginer ce qui ressort de telles pensées. Voyez-vous ce que je veux dire ? 
– Je le crains et, je dois vous le dire,  je crains aussi que votre évolution ne soit... quelque peu régressive...  


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