samedi 28 février 2015

"Tout" tourne en rond


— Ils n'ont pas l'air de savoir parler...


— À première vue, nous non plus ne sommes pas fait pour cela...

— Où sommes-nous ?

— Quels sont ces regards ?

— Ne tournons-nous pas en rond ?
— Jamais nous n'en ferons entièrement le tour...
— Si vous ne quittez jamais la périphérie vous ne connaitrez jamais le centre...
— Tout n'est-il pas déjà dans la périphérie et tout ce qui est universel n'est-il pas identique ?
— Étre enfermé pour s'évader. Voilà le paradoxe.
— Cela me semble en effet parfaitement étranger à tout ce que nous connaissons.
— Bien que nous ne connaissions que bien peu de choses il serait surprenant que ceci ne soit..
— Pourquoi vous interrompez-vous?
— Je ne le sais pas moi-même.
— Et maintenant, que va-t-il se passer?
— Comment voulez-vous que je le sache?
— Allons-nous mourir?
— C'est bien la seule chose qui soit certaine.
— Vous êtes d'une humeur spécialement joyeuse ou est-ce une plaisanterie?
— Je ne plaisante jamais, mais cela ne m'empêche nullement d'être empli de joie.
— Pourrais-je savoir ce qui vous rend joyeux?
— Tout, mais spécialement l'image qui nous transporte en cet instant.
— "Tout", mais ce "tout" ne peut être qu'un mythe...
— Peut-être, mais ce peut être aussi, comme le mythe par ailleurs, quelque chose qui nous parle...
 — Mon maître, qui l'a lu, me l'a dit et m'a demandé de le méditer :
"Aristote avait de la défiance pour tout ce qui ne vient pas de l’homme. Ce qui le conduit à dire que le bonheur n’est pas un don des dieux. Tel est l’humanisme aristotélicien : il est « un humanisme de cette terre. Le seul bonheur qu’il soit permis à l’homme d’espérer, c’est le bonheur de cette vie. »
 L’homme y sera heureux, comme un homme."

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