mardi 28 avril 2015

28 avril / Une certaine amélioration




Résumé:
 La mémoire d'Auguste se travaille. Ce qui n'est pas sans conséquences. En racontant, Auguste Perroquet, à son tour ne fait que répéter une histoire qu'il a entendue alors qu'il n'était encore, lui aussi, qu'un petit enfant:
Le héro de l'histoire s'appelle Victor-Hugues. Une histoire, sa propre histoire, écrite par un écrivain totalement méconnu et totalement dépourvu d'imagination, qui, sa vie durant ne fit que consigner ce qui, par le plus grand des hasards se présentait sur son chemin. Son prénom ne doit son existence qu'à la passion du jeu mots de ses parents dont le nom de famille nous est inconnu, si ce n'est la première lettre, l'initiale. Nous nous devons de signaler cette particularité qui ne sera pas sans coïncidence avec la vie de Victor-Hugues.  Les textes qu'il a laissé, incomplets et disséminés, nous insistons, se caractérisent essentiellement par la description et l'analyse de ses, et donc de nos, passions paroxystiques.

On trouve aussi dans ces vestiges beaucoup de légèreté et de tristesse, certes, le plus souvent exprimé de façon outrancière et quelques fois grossière, mais l'éclat et parfois l'enflure du style ne font que renforcer le caractère pathétique des situations théâtrales. Il n'avait qu'un seul et unique but, l'amélioration matérielle et morale du noble peuple grégaire auquel il appartenait.
– Science n'est pas opinion. Le Mouton prend racines et ne peut être âne...
L'avez-vous compris ? Victor-Hugues n'est pas un homme...
– Coupe tes oreilles, apprend à obéir et connais le doux bêlement des chœurs harmonieux...
Vous l'avez compris, Victor-Hugues, dans sa jeunesse et jusque fort tard, entend des voix et parle abondamment.
Notre pré carré faisait bien des envieux.
– Malgré les apparences, ils ne semblaient pas moins que nous capable de gérer le territoire de la pensée à son plus grand avantage. Peut-être même sont-ils moins voraces que nous !
Parmi ses semblables, à sa connaissance,Victor était seul à penser ainsi.
– Au fond, nous n'avons guère fouillé les entrailles de leurs pensées. Il se peut qu'ils ne soient pas si différent de nous que nous n'ayons à les craindre. Si notre folle et fine pensée ne peut être complétée par quelques éléments dispersés, c'est que nous avons de nous-même une trop haute pensée. Soyons finauds, courtois, mais courageux et honnête: soulevons la queue de l'un d'entre eux et voyons, parmi les fragments qu'il rejette, qui des blanc ou des noirs dominent.

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