samedi 1 avril 2017

Bonne foi

Quand vous regardez les parcours de celui-ci ou celui-là, très souvent arrive le moment où le disciple s'éloigne du maître. Au début ce peut être une infime différence, mais il arrive aussi que ses idées, ou celles qu'il fait siennes, soient à l'opposé de celles de ce maître qui dès lors n'est plus sien... Quand les deux parties sont de bonne foi, cela peut bien se passer... mais il est évident qu'elle, la bonne foi, ne court pas les rues... Pourtant, il suffirait d'être sincère pour qu'apparaisse subitement la seule réelle vérité : tout cela pourrait n'être que chimères...

Croire que Platon l'Ancien serait le maître de Daemon, de Platon le Petit, de Balthazard et de bien d'autres encore, serait une hypothèse bien confortable, mais totalement farfelue...
Platon, travailleur acharné et scrupuleux, ne rechigne pas à la tâche et ne voudrait en aucun d'une gloire usurpée. Lui sait combien ces êtres charmants qui l'accompagnent sont par nature, loin d'être des élèves. De là à les considérer comme des maîtres, il n'y a qu'un pas, et tant pis si c'est de travers qu'il se fait. L'essentiel n'est-il pas de marcher? Et tout en marchant mesurer ce que nous connaissons vraiment et qui ne s’embarrasse point d'un seul regard...



Platon, en admiration devant les volutes d'un feu qu'il n'avait su ni n'osait prévoir:

– Ces volutes sont à l'images des interrogations qu'elles suscitent...

... et sans aucune vergogne ose le contresens:

– L'histoire n'aurait de sens que si elle n'en avait pas...

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