mercredi 5 avril 2017

Terra incognita

La vie de Platon et de sa petite famille est de toute évidence une fiction... À vrai dire, les chose s ne sont pas aussi sûres qu'elles puissent paraître. Avant même d’être mise en lignes, ces petits textes n'en pas moins nourris de faits réels. On peut se demander, nonobstant une très éventuelle et d’ailleurs facultative qualité littéraire,  comment, providentiellement, une suite fortuite d'événements, de ceux qui arrivent à tout le monde, peuvent mettre sur rail un de ces romans,  certes insoupçonnés et discret, qui ferait suite à bien d'autres romans tout aussi discrets.
On pourrait s'étonner du manque de détails et peut-être du manque d'interrogation sur le statut et les conditions matérielles d’existence du jeune Platon, au cours de toutes ces années où il a fait ses classes dans les diverses couches sociales auxquelles il eut accès et où les éléments qui ont survécus sont peu nombreux. En ce temps-là, rien n'était encore accessible et il fallut attendre longtemps jusqu'à ce que, à un âge avancé, Platon lui-même, ne nous fasse l'honneur de nous dévoiler quelques-uns de ses secrets, secrets d'autant mieux gardés qu'il n'en avait gardé, jusque là, aucun souvenir...


 – Je ne parlerai même pas des lettres intimes extrêmement rares que j'ai reçu et de celles encore plus rares, que j'ai eu le tort d'envoyer. Tout cela a fini par faire de cette période une sorte de vaste "terra incognita" où la moindre tentative d'y voyager avait pour résultat un égarement plus ou moins long...

Même après cela, il ne serait pas convenable de faire croire que l'ensemble de connaissances que Platon nous rapporte puisse nous donner à voir une image compréhensible de son existence.
Platon, loin d'être triste pourtant, ne se fait guère d'illusion.

– Quelle qu'elle ait été, ma vie n'aura été qu'une suite d'événements épars, disséminés aux quatre vent, mais qui tous tentent de faire un tout cohérent dont je cherche encore le sens. Vainement...

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