samedi 3 décembre 2016

3 décembre 2016


"Le réel ne se laisse lire, décrire ou envisager,
qu'en fonction d'une dose, d'une mesure de fiction
avec laquelle construire un point de vue
sur ce que l'on qualifie de réalité,
à partir de laquelle
exercer un regard."*



Platon, lui même, ne sait pas vraiment quelle est la nature de ce qu'il appelle "sa métamorphose". Il doute à la fois du fond et de la forme et de plus il ne sait rien de ce qu'il est aux yeux de ceux qu'il fréquente.

– Je ne suis plus le même... c'est une évidence. Mais ne croyez pas qu'il s'agisse uniquement des effets du vieillissement pas plus qu'il ne s'agit d'un changement d'apparence, comme quelqu'un qui changerait d'image en changeant de style, d'allure, de genre ou de coupe de cheveux. Non, le changement, je l'ai dit, est bien plus profond et il y a maintenant bien longtemps que je ne me sens plus un chien à part entière... 


– Il me semble qu'il en est de même pour tout ce que nous avons sous les yeux. Nous croyons à cette stabilité apparente et un beau jour, sans que nous nous y soyons préparé, quelque soit l'heure, qu'il pleuve ou qu'il vente, un petit détail inattendu attire notre attention et d'un coup tout semble changé. Brièvement une porte s'est ouverte laissant libre un passage...

* Marcher, créer. Thierry Davila /Éditions Regard

 


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