lundi 5 décembre 2016

5 décembre 2016

 Platon, pour de bien mauvaises raisons, refuse de se soumettre à la raison, presque malgré lui cependant. Ayant "en mémoire" deux temps n'ayant presque rien à à voir l'un avec l'autre, une sorte de confusion s'est fait une place considérable dans l'un comme dans l'autre. C'est précisément là, dans cet entre-deux, que se trouve l'origine de sa confusion. Il eut suffi qu'elle ne s'installe que dans l'un, peu importe lequel, pour l'autre fut à même de tout équilibrer.


– Je suis à l'image de cette lune,
la lumière qui m'éclaire n'est pas la mienne,
pas plus qu'elle n'est la sienne.

C'était une journée de novembre froide et claire. Les horloges ne sonnaient plus depuis quelques jours. Platon, le menton rentré dans le cou, s'efforçait d'éviter le vent mauvais. Il passa rapidement en revue tout ce qu'il avait écrit et pensé jusque là, pas assez rapidement cependant pour empêcher que s'engouffre en même temps que lui un tourbillon de poussière et de sable.*



* fortement inspiré du début de 1984 de Georges Orwell

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