mardi 20 décembre 2016

La porte basse

L'empire des uns ne coexistent pas toujours avec l'empire des autres avant qu'un"plus puissant impose bientôt le sien à une toute autre échelle".


La lumière du haut n'empêche nullement celle du bas.
Mais, qui pourrait savoir ce qu'elles ont en commun?

On sent que le doute ou le scepticisme de Platon, enfermé dans la gueule du monstre, en un instant, lui a fait complètement perdre pied. La porte du haut s'est refermée.
– Il ne me parait guère possible de ressortir par la porte du haut, mais il ne reste que celle du bas. De toutes façons il n'a pas le choix.
Il ne voit des deux lumières que des petits fragments se détachant sur les reliefs sombres et acérés. Le petit coussin d'algues roses s'est effondré. Au plus profond de la gorge il a disparu laissant Platon admirer son ombre qui jusqu'à lui est montée. Avant de tomber dans cet instant, comme suspendu, Platon n'a guère le temps de s'attarder sur la sublime structure de la roche entièrement veinée de structures impossibles à suivre et dans lesquelles, il le sait est inscrit une grande partie de ce qu'il désire savoir.

– Tout va trop vite, se dit-il. Qui sait si un jour au delà de cette chute je pourrai revenir ici contempler "ce vaste firmament du front, sillonné d'énigmes"*.


* Moby Dick, chapitre LXXIX

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