À bord de l'Abysse, Auguste, tout comme Platon l'Ancien, fut autrefois un rude gaillard peu causant, flirtant avec les marges, taciturne quelques fois, dur à la tâche, bon matelot à ses heures, mais assez limité question obéissance... Ce n'était pas qu'il ne puisse faire et exécuter les travaux les plus divers, mais il exigeait, comme préalable, de comprendre ce qu'il devrait faire et le fait savoir à qui veut l'entendre. Pour son malheur, il fut un jour le témoin hasardeux d'une dispute à laquelle il eut le malheur de penser qu'il était de son devoir d'y participer.
Aujourd'hui, Platon le Très Ancien, confortablement installé dans la cabine de son bateau, entouré de tous ses livres, aime à regarder les grandes étendues désertes du lac au bord duquel il séjourne et se plait à se laisser bercer de la douce rêverie de vagues légères, de nuages insaisissables et du souvenir des cancanements sauvages de canards qui aujourd’hui ne le sont plus guère...
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