mardi 3 septembre 2024

Sans cela

 


« Mon idéal, quand j'écris sur un auteur, ce serait de ne rien écrire qui puisse l'affecter de tristesse, ou s'il est mort, qui le fasse pleurer dans sa tombe: penser à l'auteur sur lequel on écrit. Penser à lui si fort qu'il ne puisse plus être un objet, et qu'on ne puisse pas non plus s'identifier à lui. Eviter la double ignominie du savant et du familier. Rapporter à l'auteur un peu de cette joie, de cette force, de cette vie amoureuse et politique, qu'il a su donner, inventer. Tant d'écrivains morts ont dú pleurer de ce qu'on écrivait sur eux... »

Gilles Deleuze


 
 
 

 
 On ne voit que ce que l’on veut bien voir…
 
 



– Vous croyez qu’ils ne nous voient point?
– Je crois que, tout comme nous, ils voient ce qu’ils ont appris à voir… Nous aussi nous faisons abstraction de tout ce qui ne nous intéresse point…
– Nous ne faisons qu’emprunter l’une des voies multiples que nous impose notre maître!
– Cessez ces enfantillages! Il ne nous impose rien… de tel. Nous aussi, sans qu’il soit question de liberté, nous choisissons… enfin… il serait plus juste de dire que nous influençons. En ce sens, ce que nous sommes influence  notre maître et lui fait prendre des décisions qu’il n’aurait jamais prises sans cela…
– Croyez-vous que Don Carotte, lui aussi, sait cela?
– Cela se pourrait…


Aucun commentaire: