samedi 7 avril 2018

Passagers clandestins






comme deux enfants, ce qu'ils sont presque, l'enfant Lune et Pinocchio l'Autre discutent. Ils ne se rendent nullement comptes du temps qui passe dans un sens comme dans l'autre. Ainsi tantôt ils se retrouvent dans le futur et tantôt dans le passé.

– Ainsi nous serions des "sortes de saboteurs"?
– Je dirai plutôt des passagers clandestins...
– Ce n'est, après tout qu'une façon de parler....
– Où sommes-nous?
– Dans un cirque.
– Qu'est-cela ? 
– Une révolution qui a eu lieu il y a bien longtemps de cela. 
– Comment cela?
– Impossible de le dire.
– Curieuse réponse.
– Il est "des choses" qui ne s'expliquent point. Il faut les vivre pour les comprendre.
– Et c'est pour cela que nous sommes venus de si loin?
– Pas tout-à-fait. Je dirai même que c'est l'inverse...
– Je n'y comprends rien.
– Ne t'inquiète pas, tu vas comprendre. Cela va t'apparaître su clairement qu'il ne sera point nécessaire d'un immense labeur de l'esprit ni de méditations savantes pour que devant toi se montre sans fard un "nouveau système du monde"...
– Rien que cela! 
– Oui et tu le verras, si c'est le soleil ou la terre qui tournent en rond dans l'univers, peu importe, ce qui compte, malgré les apparences, c'est que ce sont les hommes qui tournent autour de la terre...
– ... et autour du pot... de terre! 
– De cette simple constatation, tu le verras aussi, on peut élaborer une quantité formidable de constructions...
– Je ne peux pas en douter un seul instant... et je m'imagine que cela pourrait susciter quelques conséquences et que, sans aucun doute, tu vas qualifier de "philosophique", mais, dis-moi, où cela va-t-il nous mener? Ne serait-il point temps de remettre les pieds sur terre?
– C'est bien là la question. Cela fait "belle lurette", en tous cas de l'avis des plus illustres lettrés, que la terre n'est plus le centre de l'univers!

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