– Croyez-vous qu'un jour prochain nous puissions nous comprendre vraiment?
– Tout dépend...
– Tout dépend de quoi?
– De la stabilité de nos pensées... pour commencer.
– Pendant que sans cesse le monde change, nous-même, faisant partie du monde, nous changeons.
– Ainsi en est-il de nos pensées...
– À moins que nous acceptions que le monde est pluriel…
– Et alors?
– Alors il pourrait y en avoir un dans lequel cette stabilité existerait.
– Vous voulez dire qu’il y aurait alors, non pas un, mais plusieurs monde?
– C’est cela…
– Alors le monde, au sens singulier, n’aurait plus de sens.
– Comment cela?
– Si le monde est l’ensemble des choses ou des êtres existants, alors il devrait être un.
– Vous savez bien que les mots et les choses changent aussi…
– C’est bien pour cela que nous devons essayer de nous appuyer sur quelque chose de stable. Même si cette stabilité, on le sait, est quelque chose qui ne peut être stable que pour un temps limité.
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