vendredi 11 janvier 2019

(11) Quand même


"  La sincérité est devenue depuis peu un slogan qui n’est pas dépourvu d’hypocrisie et qu’on associe confusément à l’idée qu’il existe une vue juste du monde, en général sa propre vue. Cette notion de sincérité semble aussi laisser entendre que la « manipulation » et est non seulement répréhensible, mais évitable, mais évitable. Malheureusement personne n’a jamais pu expliquer comment s’y prendre pour l’éviter. On imagine mal un comportement, quel qu’il soit, face à un autre personne, qui ne serait pas une communication de la façon dont on voit sa relation avec cette autre personne, et, par conséquent une influence sur elle. L’analyste qui reste silencieusement assis derrière son patient allongé, ou le thérapeute «non directif» qui «ne fait que» répéter les paroles de son patient, exercent un influence colossale du seul fait de cette attitude, d’au plus qu’on la définit comme n’exerçant «aucune influence»."

Changements, Paradoxe et psychothérapie, Paul Watzlawick, John Weakland, Richard Fisch, Point




 – Il n'est rien qui ne subisse d'influences... 
– L’apparence masque à peine le lent mouvement venu des profondeurs et qui menace de plus en plus fort la quiétude qui semble avoir vécu.
– L’intrigue, l’ambition, les mœurs dissolues, le tintement des médailles, le bruissement des cordons et l’insolence ont repris la main et le fard de l'humilité masque mal le rougissement des pommettes, le tremblement des membres, le pourrissement des tissus et, par dessus tout, la ruine des âmes.

– Quand même...
– Voilà où nous en étions. Vous en souvenez-vous?

– Et vous... vous souvenez-vous de vos premiers émerveillements?


 

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