samedi 12 janvier 2019

(12) Oscillations hasardeuses


« Nombreuses fois, nombre de fois,
L'homme s'endort, son corps l'éveille;
Puis une fois, rien qu'une fois,
L'homme s'endort et perd son corps.»

René Char

 
Quatre-cents-soixante-troisième rapport de Don Carotte
Extrait du Grand Cahier Noir


Je dois l'avouer quelque chose m'empêche de penser avec légèreté, allègrement comme cela eut dû être. Ce petit quelque chose me chagrine car il opère une réduction qui est bien loin d'être bienveillante. De fil en aiguille me vient le regret de ne pas avoir lutté assez, malgré les résistances immobiles, pour faire suivre ce qui avait jailli. Il est vraiment dommage que votre frère Pôle Sud ou Nord, selon les oscillations hasardeuses de ses connections, ait renoncé à rédiger ce qu’il avait projeté. « Faute de matière » a-t'il dit et m'a-t'il écrit.
Je ne vois rien donc il n’y a rien... hum, hum...
Je n’y comprends rien donc il n’y a rien à comprendre....
Je comprends qu’a ce niveau là on abandonne. Dommage quand même...
La soif de connaissance devrait toujours être plus forte que le besoin d’illusion conforté par la chaleur et la bêtise du groupe... Mais le détournement d’attention n'est-il point la base de toute manipulation, y compris celle qui s'exerce sur ou envers soi-même... Vous les voyez, chers Anciens, j'ai renoncé en Votre cas au point d'interrogation pour ces points de suspension que je chéris pour leur légèreté et que vous n'aimez point pour la lourdeur que vous leur attribuez quand vous croyez à l'effet de style...
Ne croyez pas que je sois condescendant mais je vais vous expliquer quelque chose que visiblement vous ignorez. Cela n’a rien de grave, ne vous faites aucun souci. Parler de quelque chose c'est opérer un retour vers la chose en elle-même. Loin d'être une abstraction, c'est au contraire entrer dans la matière concrète, dans ce qui est contenu dans la chose...  et non seulement dans ce qui parait à sa surface...


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