Quatre-cents-cinquante-quatrième rapport de Don Carotte
Extrait du Grand Cahier Noir
Vous pensez, chers Anciens, Flamboyants et Vénérés Membres Fondateurs, que je n’ai jamais le sentiment de me tromper. Qu'il me manquerait cette capacité et aussi, dans le même temps, pour faire bonne mesure, que je manque de discernement à propos de mes actes, de mes pensées, de mes paroles, de mes incroyances, de mes doutes et de leurs conséquences. Vous vous trompez lourdement. De mon point de vue, apprenez-le une fois pour toutes, je me sens entièrement responsable de tout ce qui concerne nos relations. Cela vous étonne! Cela vous étonnera moins lorsque je vous aurais expliqué mon point de vue. Celui-là même que vous n’avez jamais voulu entendre et dont je ne suis pas sûr que vous puissiez l’entendre... Je dis cela sans méchanceté aucune. Lorsqu’un chat fait face à un chien... ou l’inverse, il y a une confrontation de langages qui concentre de façon immédiate ce que je désire vous dire. D'un côté ou de l'autre, peu importe lequel, chacun est prisonnier de ses expressions, elles-mêmes liées à des comportements automatiques, et que le moindre geste signifiant déclenche sans qu'aucune réflexion n'aie eu la possibilité d'interférer. Dans le cas du chien et du chat, cela génère une bagarre sans que l’on puisse dire objectivement qui est le responsable de la bagarre. L'objectivité suppose la condition de ne pas les connaître... Je dis bien à condition de ne pas les connaître, car si on les connaît le risque de préjugé est évident... On jugera sur ce que l'on sait et non sur ce que l'on voit... On jugera surtout sur ce que l'on croit savoir...
Alors me direz-vous il s’agit d’un malentendu...
« Malentendu», Maître-mot, Mot-Magique ou Mot de Passe sur l'Abysse...
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