Des failles s'ouvrirent, béantes, insensées,
Avalant en leur sein ce qui fut des vallées.
Alors, vint le feu, vomi par la montagne,
Un torrent écarlate aux crêtes qui condamnent.
Les pierres s'écartèrent, brûlées jusqu'à l'os,
Alors, vint le feu, vomi par la montagne,
Un torrent écarlate aux crêtes qui condamnent.
Les pierres s'écartèrent, brûlées jusqu'à l'os,
Dans ce flot qui dévore et recrache en chaos.
Les cendres dansaient en funèbres spirales,
Les cendres dansaient en funèbres spirales,
Se mêlant aux éclairs, aux lueurs infernales.
Le ciel tonnait, brisé par mille hurlements,
Épée de flammes noires aux abîmes béants.
Le ciel tonnait, brisé par mille hurlements,
Épée de flammes noires aux abîmes béants.
Extrait du journal du Souriant:
J’ai choisi d’abandonner mes personnages à une ignorance quasi absolue. Ils avancent dans un monde dont les lois et les desseins leur échappent, prisonniers d’une fiction dont ils ne maîtrisent ni le cadre ni le sens. Ils perçoivent des fragments, des indices épars, sans jamais embrasser l’ensemble du récit. Certes, ils reconnaissent dans le costume du pantin l’empreinte du Colonel Ortho, mais cette reconnaissance elle-même est illusoire: les détails ne sont là que pour conférer au mensonge l’apparence du vrai, pour donner à l’artifice l’autorité du réel.
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