Extrait du journal du Souriant:
Nos trois souffles, perdus au cœur de l'ouragan,
Affrontaient la tempête et pensaient calmement.
Alors lentement, l'ombre enflée s'effaça,
Alors lentement, l'ombre enflée s'effaça,
Les cieux s'éclaircirent d'un pâle apparat.
Le feu recula, reclus sous la roche,
Le feu recula, reclus sous la roche,
Et le vent s'apaisa, expirant sans reproche.
L'eau, en soupirant, se retira des flancs,
L'eau, en soupirant, se retira des flancs,
La mer, meurtrie, se taisait dans l'instant.
Ses lames, un temps rageuses et voraces,
Ses lames, un temps rageuses et voraces,
Enlacent les pierres, effaçant toute menace.
Assis sous les verdoiement de l'oasis renaissant
Condamnés à l'attente, ils observaient vainement
Les cendres, en drap fin, pleuvoir sur les reliefs
Les cendres, en drap fin, pleuvoir sur les reliefs
Ocre et gris entremêlés sur le sol de leur fief.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire