" Si l’on adopte le point de vue de l’analogie, l’épopée de l’espèce
humaine pourrait n’être qu’une sorte de course migratoire que l’on peut
apparenter à celle des lemmings, la psychologie d’une espèce étant un
paramètre difficilement modifiable dans le temps : car comme il est
suggéré dans la préface des Histoires de la fin des temps de la Grande Anthologie de la Science-Fiction
(Goimard, Ioakimidis, Klein, 1983, p. 7), «Quel que soit le point de
vue choisi, l’auteur qui se propose de raconter une histoire se
déroulant dans un avenir lointain doit faire sentir à son lecteur les
différences qui séparent l’époque évoquée du présent. Ou, s’il n’y a pas
de différences, il doit trouver de bonnes raisons pour concilier cette
ressemblance avec le passage postulé de nombreux siècles. Une des
ressemblances généralement acceptées – on peut parler de constante, à
d’assez rares exceptions près – concerne l’homme: il est habituellement
admis, pour la clarté du récit, que l’apparence et la psychologie de
notre espèce resteront inchangées, ou pratiquement inchangées, au cours
des millénaires.»"
Jean Nimis
Monsieur le Souriant
Se
pourrait-il que tout ce ressenti que j'éprouvais jusqu'alors et que j’imaginais être mien puisse
avoir été celui d’un autre. Le vôtre peut-être, monsieur le Souriant. Il
me semble de plus en plus que vous vous êtes servi de moi...
Ce
qui me dérange le plus dans cette histoire est précisément le fait
d’être dérangé et que ce dérangement loin d’être mien serait encore le
vôtre. Tout ce que j’imaginais être mien était-il et sera-t-il à jamais
vôtre? Il me semble...en me tournant vers le passé, que j’aperçois quand
même quelques petites choses qui ne peuvent être simplement vôtre. Je
ne crois pas me tromper en pensant que d’une certaine manière, qui
m’échappe un peu... et même beaucoup... je vous échappe aussi quelque
peu... Ne serait-ce point là, précisément mon rôle?
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