mardi 18 août 2009



Je n'avais pas imaginé que cette falaise puisse être gravie, mais la vue de ce chien qui me regardait avec instance debout sur le bord du fossé me fit comprendre que cela pouvait se faire. C'était comme s'il m'encourageait du regard ou comme s'il me parlait intérieurement. À partir de là, curieusement, le chemin à suivre m'apparut comme une évidence qu'il ne fallait pas laisser passer. Si la roche et le sable était si friable il fallait monter à toute vitesse sans faire de pose. Prendre des risques était la solution la plus adéquate. Surtout ne pas s'arrêter et ne pas laisser à mes pieds le temps d'être emportés, telle était la condition. En un rien de temps, quelques écorchures et quelques belles frayeurs, j'étais en haut. Je n'avais pas réfléchi au fait qui était certain maintenant, je ne pourrai pas redescendre... Tout ce qui était en bas y resterait... J'avais cédé à l'aspiration, j'étais parvenu à ce qui me paraissait impossible sans penser aux conséquences de cet acte et maintenant il fallait y vivre. Si la plage était une sorte de désert, au moins je la connaissais. Le nouveau désert qui s'offrait à ma vue n'était nullement comparable.

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