jeudi 27 août 2009

Nous parvînmes ici dans cette île, où dès lors
Je me fis ton maître d'école et t'en appris
Plus long que n'en peuvent savoir d'autres princesses
Qui ont des maîtres moins zélés et plus de temps
Pour les frivolités

Shakespeare
La tempête
Acte I, scène II ( Prospero )


« Cesse de pleurnicher petit compagnon que je veux fidèle. Votre amour propre et le mien, tout comme votre intérêt doivent vous engager à soigner toujours mieux votre travail. C'est du reste le seul moyen pour vous de rester en vie. Si la matière de votre ouvrage est grandement subtile, vous avez le savoir-faire nécessaire pour le mener à bien. Soyez exact dans la mesure non par crainte de la loi ou de moi-même, mais parce que c'est pour vous un devoir rigoureux et que si vous vous trompez à nouveau vous porterez atteinte à l'œuvre tout entière et me causerez ainsi un préjudice qui ne peut que rejaillir sur vous-même. Mettez donc sérieusement et allègrement en grande vigueur ces principes et ces conseils amicaux et vous serez le premier à en bénéficier. Bien qu'un certain organe vous manque et ainsi vous protège, ne vous faites pas d'illusion, la tentation de l'imaginaire est grande et plus forte que vous ne pouvez l'imaginez. Il fait tout son possible pour vous faire dévier de votre course et vous enlever à son profit une part importante de votre énergie. Soyez sur vos gardes et marchez résolument en avant dans la voie de la probité et du progrès, vous en recevrez une juste récompense. Que cette petite balle en soit la promesse et la première part. »

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