lundi 3 août 2009


C'est bien étrange, Joachim, combien les choses et les événements de notre vie dépendent du point de vue à partir duquel nous les abordons. Ainsi en est-il de ce bateau qui nous emporta, je le voyais très grand quand j'y suis entré et qu'il était encore vide, moi jeune et plein d'espoir mais les poches vides, pourtant ce n'était que le bateau de Peppe le pêcheur. Ni plus grand ni plus petit que les autres, mais sur lequel il semblait impossible d'y agglutiner cinquante personnes.



Et pourtant c'est bien ce qui est arrivé ce jour-là, je la voyais comme un palais aux mille et une portes derrière lesquelles se révéleraient mille et un destins. Je crois que c'est cette vision qui plus tard sera la base de de la construction de notre belle cité. Enfin quand dis ce jour-là... je devrai dire cette nuit-là, même si nous nous avons embarqué en plein midi, tant il était impossible de voir plus loin que quelques pas, ce qui est encore une autre raison pour laquelle l'espace se déforme...
Vous le voyez Joachim, le fondement de ma raison n'est pas plus stable que le sable qui s'écoule sous mes pieds. Il prend l'empreinte de mes pieds, brille quelques instants sous le soleil, roule sous les vagues incessantes et rejoint l'immensité de la mer. Je ne sais ce qu'il en est d notre cité aujourd'hui, mais il se pourrait qu'il en soit de même...

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