jeudi 20 août 2009


Sans aucun regret, je me mis à suivre cet étrange animal qui me faisait signe de le suivre. Comment est-ce que je pouvais lui faire confiance ? Je ne le sais pas, mais il est certain que je n'ai pas hésité un seul instant. La sensation de m'être évadé éclipsait tout le reste.
La source où prend naissance ce mince filet d'eau apparait là, là sous mes pieds meurtris. Un légère plainte monte jusqu'à nous:
«Tout ce qui habite les profondeurs de ce gouffre te dit au revoir !
»
Maintenant je me demande ce qui me poussait à espérer de ce ciel que je peux, dans le même temps, de mes deux bras embrasser et sentir se refermer mes mains vides ?
Perpétuel déséquilibre qui nous pousse à marcher. Mourir de l'illusion pour renaître dans une autre où l'espoir se fait plus vif...
Ayant fui la mer, agrippé au bord de cette falaise que je croyais insurmontable, après avoir escaladé ses flancs escarpés au péril de ma vie, écorché, sale, affaibli par la solitude et par la faim, toute ma tristesse et ma fatigue s'arrêta au sommet et sans un regard en arrière je me mis à suivre mon nouveau guide. Je me sentais soudain plein d'entrain.

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