mardi 4 août 2009


Savez-vous, cher Joachim, que vous avez introduit une sorte de doute dans mon esprit. Je ne me suis pas encore habitué à votre silence, mais il me semble que je commence à le comprendre. Je ne sais plus très bien pourquoi je persiste à vous écris. L'habitude , sans doute, mais aussi le fait est que cela me fait du bien. Il me semble tout-à-fait clair que je ne suis et ne serais plus jamais en position de vous faire jouer le rôle dont je vous ai parlé. J'en suis arrivé à douter aussi à ce propos. De toutes façons, vous l'avez très certainement compris, je n'ai plus aucun pouvoir. Je passe mes journées seul sur mon île et il se trouve que je ne regrette rien. Certes je continue à penser à cette magnifique construction mais je ne crois plus qu'elle puisse être menée à bien. En tous cas pas dans le sens de ce que je comprenais jusqu'alors. Il est peut-être bon de prendre un certain recul de telle manière que l'ensemble puisse mieux se faire voir. Vous l'aviez compris bien avant moi. Et si votre retraite n'était pas votre oeuvre, vous n'en avez pas moins décidé de la prolonger bien au-delà de ce qui vous fut imposé. Aujourd'hui, même si je ne puis réfléchir et ressentir à votre place, je crois commencer à comprendre.

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