mardi 23 mai 2017

Un lecteur averti en vaut deux

Il avait de l'esprit sans le savoir et quand il lui arrivait de le savoir celui-ci immédiatement le fuyait... S'il amuse c'est tant mieux, s'il dérange c'est encore mieux...




Platon, au fond de lui, est reconnaissant; vous lui avez souri. S'il ne le montre pas, c'est qu'il aime la discrétion.
Que doit-il à «ses» lecteurs que pourtant il ne possède pas et à qui, surtout, il n'appartient pas...
Quel sorte de temps lui ont-ils consacré et pareillement pour lui...
Quels sont ces moyens dont nous usons habituellement pour établir des connaissances fiables afin de cerner cette différence essentielle qui déterminerait ce qui est la réalité de ce qui ne l'est pas?
Et beaucoup d'autres questions dont il ne connaît pas l'origine...


Sagesse populaire:

Les aléas de la vie sont ce qu'ils sont... on ne peut en douter... Questionner sans cesse ou l'inverse... il serait peut-être... et aurait meilleur temps de n'en rien faire.

Platon essaie de prendre son temps et patiemment rédige son journal: 

"Il est bon néanmoins d'avertir le lecteur que ces aventures-ci sont réellement vraies pour le fond. Ce n'est même que la crainte que l'on ne reconnaisse pas les acteurs qui nous a fait supprimer le nom du théâtre où se sont passées les scènes les plus intéressantes. Depuis que les romanciers ont si bien su dépayser le lecteur, qu'il se donnerait au diable que leurs ouvrages sont des histoires, depuis que les historiens se sont tellement attachés au merveilleux, et depuis que le lecteur ne démordrait plus pour un empire de l'opinion qu'il a, que tout ce qu'il est n'est que roman; ni l'un ni l'autre, romancier ou écrivain, de ces deux métiers ne vaut la moisson. Ainsi on pensera ce qu'on voudra de mon ouvrage; s'il amuse*, c'est mon but."


*... ou, au pire, s'il s'amuse...




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