jeudi 11 mai 2017

Point de vue





Platon le Petit et Damon discutent.
– Platon ne peut s'empêcher de penser...
– Un jour  il m'a raconté ce que je vais à mon tour te communiquer. ceci ne devrait pas être considéré comme étant la seule explication du fait qu'il t'ait dévoilé ce que nous ne pouvions savoir...
– De quoi parles-tu?
– De ce qu'il t'a dit à propos de ton existence...
– Je ne comprends toujours pas...
– Enfin... sur ta non-présence physique...
– Alors toi aussi tu crois à ces fadaises. Comment, dès lors explique-tu le fait que nous soyons tous les deux assis là où nous sommes et que nous discutions ensemble?
– Je crois que tu devrais d'abord écouter ce que je vais te dire. À une certaine époque, bien des années plus tôt, Platon devait à tout moment s'adapter à l'inattendu qui sans cesse le guettait. Il était, je te rappelle que c'est lui-même qui me l'a raconté, de façon inconsciente, mis dans une position similaire à celle que nous vivons aujourd'hui. Rien cependant, hormis les apparences, n'était comparable. Sur ce moment, il lui avait été impossible de rien comprendre, bien que, il le saura plus tard avec certitude, il ne concevait pas le monde sous forme de mots. Il faudrait ajouter qu'il ne pouvait le concevoir ainsi, ce qui fut la cause d'une grande perte de temps où il se fourvoyait à chercher selon les modèles de son propre fonctionnement. Ainsi ce qu'il écrivait se lisait comme un élément de mémoire. Mais cette histoire, aussi intéressante qu'elle puisse se révéler à ses yeux, était la notre et non la sienne. Une confusion s'était établie contre laquelle il lui fallait lutter en changeant radicalement de point de vue.

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